C’est normal ?

[melasse]

bon ben j’le met là parceque le sujet est bloqué mais le lien pour le live de Rotator il marche plus …
Vu qu’à chaque fois mon p’tit 56k il a du mal je voulais réessayer mais bon faut croire que je l’aurais jamais 😥

[groin]

rien à voir
c’est juste pour squatter la page d’accueil
(komsa à première vue on dirait ke c’est moi ki écrit tout… j’imagine que les gens travaillent trop pour avoir des choses à dire…)

;))
je plaisante, les gars.

[dabad]

a moa de squatter un peu hé hé

j’ai rien à dire par contre  » title= »Mr. Green » />

#5806

[groin]

ha enculé!
(hé non monsieur le modérateur, pas la tête, ça m’a échappé)
& pour ceux kon rien à dire / à lire :

Les entrepreneurs de l’insécurité
par Fatiha Kaoues

Depuis quelques années, sont apparus des analystes autoproclamés « experts en sécurité » et qui occupent l’espace médiatique au point de le saturer. Ils s’appellent Bauer ou Raufer et substituent à l’étude des causes des problèmes de violence une analyse axée exclusivement sur le tout répressif, évacuant toute approche sociale .
Ayant revêtu leurs thèses des oripeaux de la science, ces idéologues adeptes du tout sécuritaire vendent en réalité des solutions toute faîtes. Sous couvert d’analyses pseudo-savantes, ces « experts » dissimulent des motivations fort peu louables.

Experts ou marchands de sécurité ?

Alain Bauer aime à se présenter comme un universitaire, spécialiste des questions de sécurité. Cette volonté de parer ses thèses d’un habillage savant et donc apolitique a pour but de se prévaloir d’une légitimité à laquelle ses travaux ne peuvent guère prétendre. Fasciné par le modèle américain, Bauer y voit un « espace de recherche et de solutions » où sont expérimentées les méthodes « permettant de gérer le crime, de réduire la peur, de préserver les victimes ».Dans l’ouvrage qu’il a écrit en collaboration avec Xavier Raufer (1), il dresse en effet un panégyrique du modèle américain de « tolérance zéro » .
La plupart de ces prétendus spécialistes sont issus de l’Institut de la sécurité intérieure (Ihési) mis en place par le gouvernement en 1989. L’Ihési rassemble un public hétérogène constitué d’universitaires, de politiques ou de responsables de la police et de la justice. Jean-Marc Erbès qui fut à la tête de l’Institut ne fait pas mystère de la fonction de l’Ihesi « L’objectif était de favoriser par une meilleure compréhension, l’adhésion du plus grand nombre aux nouvelles politiques ». L’Ihési dispense donc des formations spécifiques et met en œuvre les grandes orientations gouvernementales en matière de sécurité.

Très influencé par le modèle américain de police « communautaire », l’institut est à l’origine de la création par le gouvernement de la police de proximité.
Ces analystes en mal de reconnaissance prétendent se constituer une légitimité scientifique en s’assurant la collaboration de sociologues reconnus par leurs pairs comme M. Wieviorka ou F.Dubet.
Dans leurs interventions, ils rappellent aussi souvent leur parcours universitaire, toujours dans cette même volonté de lustrer d’un vernis académique leurs productions.
Alain Bauer enseigne au DESS d’ingénierie de la sécurité de l’Université Paris V (en partenariat avec l’Ihesi) et il assure aussi une formation aux Métiers de la Ville à l’IEP de Paris. Ainsi, il aime à se présenter comme l’« ancien vice-président de l’Université Panthéon Sorbonne », omettant simplement de préciser qu’il occupa certes cette fonction…mais en qualité d’élu étudiant !
Comme Del Valle, Bauer et Raufer ressuscitent le fantasme de l’Ennemi intérieur ; ils s’en expliquent dès 1997, dans un entretien accordé au Figaro (2) : « la dichotomie armée aux frontières ennemi extérieure/police nationale-criminalité a disparu ».Ainsi donc, ayant établi ce constat horrifique, il reste à nos deux experts à conclure que désormais la solution réside dans l’adhésion de l’Etat à une « nouvelle doctrine » laquelle consiste à faire appel à « des experts venus du privé et des entreprises spécialisées » dans la sécurité. Et ça tombe bien ! car Bauer se trouve être justement le PDG d’une société privée de sécurité « AB Asssociates ».
Il a été aussi nommé en septembre 2000 à la tête du Grand Orient de France. Un journaliste de Libération qui a enquêté sur son parcours décrit la principale loge maçonnique française comme un « syndic des puissants » ayant « sombré parfois dans le bain de l’affairisme ».(3) Bauer lui-même s’y étant forgé une solide réputation de requin des finances, arriviste et opportuniste en diable , un « cynique talentueux » et qui mettra ses talents éprouvés de manipulateur au service de sa soif effrénée d’argent et de pouvoir.
Le journaliste rappelle la devise de AB Associates et les manœuvres de son PDG décidément peu scrupuleux « La France a peur de ses cités, vidéosurveillance et police municipale se vendent bien. Chez AB Associates, c’est de 100 000 à 900 000 francs l’audit. Les mairies socialistes passent commande. La première s’appelle Vitrolles, mais il ne la cite plus comme s’il craignait de dire que le édiles FN qui ont pris la suite n’ont rien trouvé à redire à ses posologies policières ». Un marché plus que lucratif en somme, et il est juste de dire que l’argent n’a pas d’odeur.
D’ailleurs, Raufer, auquel s’est associé Bauer dans son ouvrage, est un ancien nervi d’Ordre nouveau, et ex-fondateur du groupuscule d’extrême droite Occident chrétien ; il fut aussi le secrétaire général d’Elite européenne, une revue d’extrême droite. Raufer, de son vrai nom Christian de Bongain a été très lié à François Duprat, figure de l’aile dure de la droite radicale, connu pour son racisme viscéral.
Xavier Raufer a écrit en juin 2000 un ouvrage axé encore une fois sur les réponses (managériales) aux problèmes d’insécurité déclinées cette fois dans le monde de l’entreprise. Le titre de son ouvrage qui évoquent un « chaos mondial »(4) dit tout de la logorrhée sécuritaire qui sert à justifier une nouvelle fois la promotion de ses thèses simplistes. L’inévitable Bauer signe lui-même la préface de ce livre dans laquelle il vante aussi une solution conforme à ses prestations au sein de AB Associates.
Dans son discours d’installation, après sa nomination de Grand maître du Grand Orient, Alain Alain Bauer faisait cette mise en garde « Attention, s’il est sain et naturel que tous les républicains se retrouvent, il ne faudrait pas que le rapprochement des « républicains des deux rives » devienne celui des dérives ». De toute évidence, Bauer savait de quoi il parlait.

1) Violences et insécurités urbaines « Que sais-je ? » PUF, Paris 1998
2)A.Bauer et X.Raufer « Insécurité intérieure et défense nationale », le Figaro 27 novembre 1997
3) J.Perrignon , Grand Manie-tout, Libération, 14 Septembre 2000.
4) Entreprises, Les 13 pièges du chaos mondial, PUF, Paris, 2000

[Anonyme]

Le lien est rétabli !

😆

[melasse]

Merki !!

Groin, je … non rien … ça changerait rien toutes gaçons, t’es plus changeable 😀

[groin]

carrément plus changeable, non
tu veux dire irremplaçable???
allez jte permets
c bien pasque c toi ;))
biz

[Auteur]

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